Chapitres

  1. Le meilleur des mondes
  2. Les émotions sont la vie
  3. Vos pensées construisent votre réalité
  4. Comment reconnaître et neutraliser vos croyances limitantes ?

Le meilleur des mondes

Nous sommes en 2068. Les émotions sont prohibées.

Je suis une très vieille femme. Je n’ai plus les idées très claires. Mais je crois que les choses n’ont pas toujours été ainsi.

J’ai de vagues réminiscences du passé. Dans un monde différent… Je me souviens d’avoir été différente moi aussi. Mais je ne sais plus vraiment en quoi…. .

Aujourd’hui, comme chaque citoyen mondial, je dois absorber ma dose quotidienne de Prozium, une drogue qui supprime les émotions.

Le Chef Suprême de la Haute Autorité nous dit que cela nous maintient en forme, nous rend plus forts, plus productifs. Que grâce à cela, l’économie mondiale est en pleine croissance.

Pourtant, un mouvement rebelle connu sous le nom des « Émotifs Anonymes » revendique son droit à éprouver des émotions.

Ils sont traqués.  Considérés par la Haute Autorité comme une caste inférieure.  Condamnés à la peine de mort.

Mais les Émotifs Anonymes continuent quand même leur propagande. Ils ont même réussi à pirater le Réseau Unique Mondial pour faire passer leur slogan : « Les émotions sont la vie ! ».

Quand j’ai appris ça, quelque chose d’étrange s’est manifesté à l’intérieur de moi. Une sorte de chatouillis au niveau du ventre et puis une tension dans les mâchoires. Oui, je crois me souvenir de cette émotion-là : la joie. J’ai été amusée. Un peu admirative aussi.

Les Émotifs Anonymes prétendent que les émotions sont indissociables de l’amour, de la liberté, du bonheur…

Mais qui peut les croire aujourd’hui ? Qui se souvient encore à part moi de ces concepts d’un autre temps ?

N’est-il pas plus simple de ne pas avoir à penser ? De ne pas se poser de questions ? D’avoir une vie toute tracée de la naissance à la mort ? De ne plus avoir à souffrir ?

Avant, j’étais différente. Je le sens au fond de moi. Je me souviens que je me posais beaucoup de questions. Tout le temps…

Mais je suis trop fatiguée pour réfléchir à présent… Je dois me soumettre comme les autres à la Loi du Chef Suprême.

Les Émotifs Anonymes sont des parasites qui doivent être neutralisés…

Bonjour, c’est Axelle, vous écoutez Sensible Révolution. Nous sommes en 2018. Vous êtes en vie, vous êtes libre et vos émotions sont autorisées.

N’est-ce pas une chance merveilleuse ?

Les émotions sont la vie

Les amateurs de science-fiction auront peut-être reconnu mes références au livre le Meilleur des Mondes, et au film Equilibrium auxquels j’ai ajouté ma petite touche personnelle.

Je vous avoue que j’ai eu beaucoup de mal à contenir mes émotions en m’imaginant à un âge très avancé, esclave d’une société autoritaire. Emprisonnée dans une vie sans amour, sans amitié, sans enthousiasme. Un monde de morts-vivants.

J’espère que mon petit scénario aura provoqué chez vous la prise de conscience désirée : les émotions sont la vie.

Ce n’est pas juste un slogan dénué de sens. Mais notre réalité d’être humain.

Le message que je veux faire passer c’est que toutes vos émotions ont le droit d’exister. Même celles qui font mal.

Si enfant, vous aviez refusé de tomber, vous n’auriez jamais appris à marcher.

Vos pensées construisent votre réalité

Lorsque vos émotions provoquent des états de mal-être et vous déstabilisent, vous les qualifiez peut-être d’émotions négatives. Vous les jugez indésirables.

En tant que personne très sensible, vous avez peut-être tendance à :

  1. Être blessé·e par la moindre moquerie
  2. Vivre toute prise de distance comme un abandon
  3. Tomber amoureux/se facilement…
  4. … pour ensuite vivre dans la peur constante d’être quitté·e
  5. Avoir la larme facile
  6. Vous emporter pour des broutilles.
    Etc.

Et parfois vous rêveriez de prendre du Prozium pour supprimer ces émotions incontrôlables.

Pourtant, il vous suffit de prendre conscience d’une chose : vos pensées construisent votre réalité.

Les émotions ou les situations que vous rencontrez sont neutres. Ce sont l’interprétation que vous en faites qui va les rendre positive ou négative.

 

Nous sommes tous bourrés de croyances limitantes qui nous ont été transmises par notre environnement. Ces croyances sont des pensées que vous croyez être vraies alors qu’elles sont irréalistes.

J’en ai parlé à de nombreuses reprises dans mes podcasts, je vous invite à faire une recherche sur ce mot-clé sur mon site si vous voulez en savoir plus.

Le problème de ces croyances, c’est qu’elles génèrent vos émotions. Et que vos émotions à leur tour, dirigent votre comportement.

Il ne s’agit pas de faire disparaître les croyances car c’est impossible. Mais il s’agit de remplacer celles qui ne vous rendent pas service par des croyances plus aidantes.

Comment reconnaître et neutraliser vos croyances limitantes ?

Pour mettre à jour vos croyances limitantes, pensez aux principes que vous vous imposez, aux ordres que vous vous donnez. Ce sont souvent des phrases qui commencent par « Je dois ».

« Je dois faire ceci… » ou « Je dois être comme cela … parce que sinon… ».

Il se peut que ce ne soit pas formulé exactement avec ces mots mais il y a toujours une injonction en toile de fond.

Par exemple :

« Je dois être aimée, approuvée, estimée, tout le temps et par tout le monde ou par ceux à qui j’accorde de l’importance »

est une croyance limitante qui se retrouve fréquemment chez les  personnes hypersensibles. Elle produit les états émotionnels dont j’ai parlé juste avant.

Pour neutraliser vos croyances limitantes, il faut d’abord les questionner :

  • Qu’est-ce que cela vous apporte de penser cela ?
  • Cette pensée est-elle réaliste ? Est-elle vraie tout le temps, en toute circonstance ?
  • Quelle émotion ressentiriez-vous si vous pensiez différemment ?

 

Une fois que vous avez mis à jour l’une de vos croyances limitantes, remplacez-là par une croyance plus aidante. Par exemple :

« Je comprends que je ne peux pas plaire à tout le monde et tout le temps. C’est normal. Moi non plus, je n’aime pas tout le monde. L’important c’est que je fais de mon mieux et que je suis une personne de valeur, quelles que soient les appréciations que les autres ont de moi. »

Les représentations que vous vous faites sur vous et sur le monde sont souvent porteuses des difficultés sociales que vous rencontrez.

Il vous est possible de modifier votre vision du monde pour être plus apaisé·e.

Quand j’étais une jeune adulte, je pensais que je devais me montrer forte pour me protéger. Et c’était vrai dans certains contextes, lorsque je me déplaçais de nuit dans des endroits mal fréquentés.

Mais cette carapace est tellement devenue une seconde nature qu’elle m’a vite desservie dans mes rapports avec les autres.

Je suis restée longtemps avec cette croyance. Parce le biais cognitif de négativité (un biais cognitif est un mécanisme de pensée subjectif), veut qu’on ne voit dans les situations que ce qui conforte nos croyances.

C’est ce mécanisme qui fait qu’on ne voit que les 1% de trains qui arrivent « toujours » en retard. Pas les 99% qui arrivent à l’heure.

Donc cette croyance « Sois forte, sinon on te fera du mal » a entraîné avec elle d’autres pensées contre-productives.  J’ai mis des années à comprendre qu’à cause d’elles, à cause de ces pensées, j’avais des émotions et des comportements inadaptés avec les autres…

Si vous pensez avoir besoin d’aide pour modifier des comportements qui vous sont préjudiciables.

Si vous n’arrivez pas à identifier vos croyances, ou à les neutraliser, sachez que je propose des accompagnements individuels. Vous pouvez vous renseigner sur la page « Coaching » de mon site. Je vous mets le lien dans la description du podcast.

Ce sera tout pour aujourd’hui.

Si vous avez aimé ce podcast, merci de le partager à quelqu’un que cela pourrait aider. Cela me permettra de faire connaître mon travail.

À bientôt pour un nouvel épisode et d’ici-là, prenez soin de vous.