Chapitres

  1. Définition du coaching
  2. Ce que n’est pas le coaching
  3. Les principales règles et valeurs professionnelles du coach
  4. Les différences entre faire du coaching et ÊTRE coach

Ressources documentaires

Émission Capital de M6 du 19/11/2017

International Coach Federation France

European Mentoring & Coaching Council

Fédération Francophone des Coachs Professionnels

Société Française de coaching

Introduction

Vous écoutez le podcast « Sensible Révolution ». Parce qu’il est urgent de valoriser la sensibilité dans un monde qui ne peut s’en passer.

Bonjour, c’est Axelle. J’espère que vous allez bien.

Dans l’émission précédente, j’ai parlé d’entrepreneuriat. J’ai évoqué les raisons pour lesquelles les hypersensibles me semblent légitimes à se lancer dans une activité indépendante.

Aujourd’hui, je vais rester dans un sujet proche. Je vais évoquer une profession indépendante qui a été le sujet d’une émission Capital, diffusée sur M6 il y a quelques jours.

Ce programme télévisé a créé des mécontentements dans le milieu du développement personnel. Car il critique la profession de coach de vie. Je me suis sentie concernée en tant que blogueuse en développement personnel et coach en devenir. Je l’ai regardée. J’y ai réfléchi. Et je vous en parle maintenant.

Définition du coaching

Vous avez déjà dû entendre parler du coaching. Mais peut-être que vous n’en avez qu’une idée imprécise. Il existait pourtant bien avant que cette appellation soit connue du grand public.

Le coaching sportif est assez répandu aujourd’hui. Par exemple, des pratiquants de course à pied peuvent s’entraîner avec un coach pour préparer un marathon. Dans les entreprises, il y a toujours eu des business coachs auprès des dirigeants ou des managers. Mais on les appelait des mentors ou des conseillers. Progressivement, l’importance de l’intelligence émotionnelle a été intégrée. Le rôle du mentorat s’est alors enrichi et structuré pour devenir le coaching.

Enfin, il existe le  « coaching de vie », « life coaching » ou « coaching en développement personnel ». Ces trois dénominations ramènent au même métier. Celui qui consiste à accompagner un particulier.

Les coachs interviennent pour aider leurs clients à atteindre certains résultats concrets et mesurables. Ainsi, ils arrivent à surmonter des difficultés dans leur vie personnelle ou professionnelle.

Par conséquent, le coaching a pour objet le développement humain d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Il est réalisé dans le cadre d’une relation suivie et dans une période définie.

Il se pratique en face-à-face, en visio-conférence ou en séances collectives. Les séances peuvent être complétées par des échanges écrits.

Le mot anglais « coaching » provient du français « coche ». D’où l’image qui illustre cet épisode. Alors on peut imaginer le coaché comme un voyageur. Le coach est là pour l’aider à clarifier sa destination. Il fournit l’équipement et le véhicule. Une fois que le coaché aura choisi sa destination et organisé son voyage, il sera prêt pour partir seul.

Le développement personnel est un voyage à la découverte de soi. Et c’est ce que permet aussi le fait d’être coaché.

Ce que n’est pas le coaching

Le coach semble donc à la croisée de plusieurs métiers : formateur, psychologue, consultant. Mais il ne pratique aucun de ces métiers.

Ces professionnels ont chacun leur propre cadre de référence. Et tout comme eux, l’exercice de la profession de coach doit répondre à une déontologie particulière, des règles professionnelles et des méthodes spécifiques.

Les principales règles et valeurs professionnelles du coach

La déontologie, l’éthique

Le coach utilise des outils de communication et de psychologie, mais il n’est pas un thérapeute. Paradoxalement, il est important qu’il possède des bases en psychopathologie. Cette discipline est l’étude des phénomènes psychiques normaux et pathologiques.

En possédant ces connaissances, il peut détecter qu’une personne rencontre des difficultés qui relèvent de la médecine.

C’est pourquoi le coach doit être habité par une éthique très forte. Ceci, afin d’orienter sur des professionnels de santé, quelqu’un qui se serait au premier abord adressé à lui. Et donc, accepter de perdre un client potentiel.

La sincérité et l’authenticité

À mon sens, le coaching de vie ne peut s’exercer qu’à travers une motivation profonde à vouloir aider les autres. Même si le gain d’argent est nécessaire, comme dans tout métier. Mais le sens que tout coach trouve dans sa profession, c’est de contribuer à rendre d’autres personnes plus heureuses. Car un coach est intimement convaincu de la capacité d’évolution de l’être humain.

L’humilité

Le coach doit adopter une position d’humilité. Il n’est pas un maître face à un élève. La relation doit être basée sur la confiance et le respect.

Le coach et son client déterminent ensemble l’objectif, le cadre, et les résultats attendus. Mais le coaché reste le seul responsable de ses objectifs. En cela, il est le héros de sa propre histoire. Le coach n’est là que pour faire émerger les ressources internes du coaché.

Le coach est persuadé que son client a de la puissance en lui. Qu’il est un feu en dormance. Même si le client n’en a pas toujours conscience. Le coach est l’oxygène qui ravive les flammes de son client.

Les différences entre faire du coaching et ÊTRE coach

Contrairement au titre de psychologue* qui est réglementé en France, n’importe qui peut se prétendre coach.

Pourtant, ce métier est l’un de ceux qui requière le plus haut niveau de développement personnel. Il nécessite aussi de posséder certaines valeurs et compétences.

L’expérience de vie

Plus que l’âge, le niveau de maturité et l’expérience de vie du coach sont primordiaux. Par exemple, des expériences professionnelles diversifiées. Des étapes douloureuses de la vie personnelles qui ont été dépassées. Une capacité de résilience, donc. Si le coach a expérimenté de nombreux changements, il sera capable d’accompagner son client dans les siens.

Le travail sur soi permanent

Il est nécessaire qu’un coach ait effectué un important travail sur lui-même. Sans cela, le coach peut entrer avec son coaché dans une relation de transfert ou des jeux psychologiques indésirables.

Comment prétendre aider une tierce personne si l’on n’a pas guéri ses propres blessures ? Ce travail sur soi peut s’effectuer à travers du développement personnel, une psychothérapie, ou un coaching.

La formation

Le métier de coach est professionnalisé depuis peu. Il existe des formations validées par l’État, de niveau Bac+4 ou Bac+5. Certaines débouchent sur des certifications émanant des fédérations professionnelles de coaching.

Ces formations sont dispensées soit par des universités, soit par des organismes spécialisés privés.

Le coaching est un métier de pratique. On devient aussi coach en coachant. Cela me porte à conseiller des formations délivrées par des professionnels expérimentés du métier plutôt que des universitaires. Car la pratique y est favorisée dès l’entrée en formation.

Ces formations professionnalisantes et diplômantes enseignent l’éthique, les règles et les outils de la profession.

On ne peut s’improviser coach, sans connaître la posture et la déontologie. Parce qu’alors, cela peut être néfaste pour les personnes coachées. La posture est l’ensemble des repères sur ce qu’est et n’est pas le métier.

L’actualisation des connaissances versus le diplôme

En France, on accorde traditionnellement une grande importance au diplôme. Mais ce n’est pas pour moi une preuve de professionnalisme. On peut avoir obtenu un diplôme il y a des années et ne jamais mettre à jour ses connaissances. Auquel cas, on n’est pas forcément un professionnel compétent. Et cela, quel que soit le domaine d’activité.

Ce qui pour moi fait un coach digne de ce nom, au-delà des qualités humaines essentielles, c’est l’actualisation permanente des connaissances et leur mise en application.

En ce sens, un diplôme obtenu à travers une formation professionnalisante est utile. Mais on peut aussi se former aux outils et aux pratiques d’un métier sans que ces formations soient diplômantes.

Cependant, les formations diplômantes et certifiantes qui donnent accès à des certifications reconnues sont un gage de sérieux et de motivation. Car elles demandent un engagement en temps, en argent, en énergie et en émotions.

Elles bouleversent les certitudes des apprentis coachs. Elles leur apprennent la posture d’humilité et de remise en question permanente.

Car plus que dans n’importe quel autre métier, un coach de vie doit évoluer, se former et se remettre en question en permanence.

Ce sont les conditions préalables à des compétences relationnelles élevées, nécessaires à l’exercice du métier.

Je vais stopper ici cet épisode parce que les derniers étaient trop longs. Je vais essayer de me tenir à une durée moyenne de 10/15 minutes. Ce sera plus facile pour vous d’intégrer leur écoute à votre journée.

Je ferai donc la suite d’aujourd’hui dans le prochain épisode.

Si vous aimez ce podcast, la meilleure façon de le soutenir est de me laisser une évaluation sur iTunes.

Comme d’habitude, je vous indique tous les liens utiles dans la description de l’épisode.

Merci pour votre soutien. Prenez soin de vous et de vos proches.

À très bientôt.

* Psychologue : une profession réglementée