Chapitres

  1. Introduction
  2. Que signifie le concept de « résistance » ?
  3. Des exemples de résistance
  4. Comment savoir si ma résistance est utile ou néfaste ?
  5. Quatre conseils pour vaincre votre résistance au changement

Introduction

Bonjour, je suis Axelle et vous écoutez « Sensible Révolution ». Parce qu’il est urgent de valoriser la sensibilité dans un monde qui ne peut s’en passer !

« Sensible Révolution » est un podcast à travers lequel je vous encourage à accepter et valoriser votre tempérament sensible. Si vous l’appréciez, merci de me laisser un avis sur ma page Facebook ou sur Apple Podcasts.

Si vous n’avez pas encore trouvé votre équilibre en tant que personne sensible, peut-être ressentez-vous beaucoup d’émotions négatives ?

Vous vous sentez souvent malheureux/se.
Pas globalement et pas tout le temps. Mais vous éprouvez plus d’anxiété ou d’insécurité, de peur, de culpabilité, de honte, de confusion que vous ne voudriez avoir dans votre vie.

Ressentir ce type d’émotions est déstabilisant et inconfortable.

Alors peut-être avez-vous pris l’habitude de résister à certaines d’entre-elles ?
C’est-à-dire de n’accepter que les émotions agréables, tout en repoussant celles qui semblent trop difficiles à gérer.

C’est de ce concept de résistance dont je vais parler aujourd’hui.

Que signifie le concept de « résistance » ?

La résistance dans son sens le plus général est l’action de résister, de ne pas se soumettre.

C’est l’aptitude que possède un être humain à affronter toute situation qui lui paraît illégitime.

Dans le dernier épisode, je vous parlais des croyances que nous avons tous, qui parfois nous aident, et parfois nous desservent.

Quand j’étais plus jeune, j’avais la croyance « Sois forte, sinon on va te faire du mal ».
Cette croyance en a induit une autre qui est que résister est quelque chose de positif.

Pour moi résister, c’est le contraire de subir. C’est se battre, être dans l’action. Être forte.

Ce type de croyance est une croyance structurante. C’est-à-dire qu’elle m’a aidé pendant longtemps.

C’est plus facile pour quelqu’un de changer de métier ou de lieu de vie que de modifier une croyance structurante ! Et ce n’est pas forcément souhaitable.

Pour en revenir à la « résistance », ce mot peut avoir différentes autres significations dans divers domaines.

Mais la définition qui nous intéresse est celle initiée par le psychanalyste Freud[1]. En psychologie analytique, il a définit la résistance comme « ce qui entrave le travail (thérapeutique) ».

Une autre définition de la résistance pourrait être le fait de ne pas être ouvert à soi, à sa réalité et à la réalité extérieure. Ce qui revient à être en lutte d’abord contre soi-même, mais aussi contre le reste du monde[2].

Tous les êtres humains sont guidés dans leur vie par deux quêtes : la recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance.

La résistance au changement est un mécanisme d’adaptation profondément ancré dans notre cerveau. Ce mécanisme nous porte à vouloir éviter les situations ou les émotions inconfortables. Ou celles qui risquent de troubler notre sécurité, nos croyances, nos valeurs, nos besoins…

Le phénomène par lequel la résistance se manifeste souvent est la procrastination, le fait de remettre quelque chose que l’on doit faire à plus tard.

La résistance est un câblage de notre cerveau qui consiste à nous éloigner de ce que le cerveau anticipe être inconfortable.

En conclusion, la résistance est naturelle et universelle. Elle est utile dans certains cas et inutile voire néfaste dans d’autres.

[1] Freud, Sigmund (1856-1939), médecin autrichien, neurologue et fondateur de la psychanalyse.

[2] Définition de la résistance sur Wikipédia

Des exemples de résistance

La résistance nocive

On l’a vu, la résistance peut nuire au travail thérapeutique.

Une forme de résistance peut-être de nier intellectuellement certains concepts.
Par exemple, si on ne croit pas à l’existence de l’inconscient, on ne s’engage pas dans le processus de guérison qui apporte le mieux-être.

La résistance peut aussi se manifester d’autres manières : ne pas aller aux séances, ou arrêter prématurément un travail thérapeutique sans s’être questionné·e sur le bien-fondé de cette décision.

En coaching, on peut rencontrer des coachés qui connaissent intellectuellement certains concepts. Mais qui ne les ont pas intégrés émotionnellement.
Lorsqu’on leur propose de pratiquer certains exercices ou d’utiliser certaines techniques, ils éprouvent une résistance car ils les connaissent déjà.

En fait, ces personnes sont souvent à la recherche d’une recette magique dont elles n’auraient jamais entendu parler.

Mais il y a deux problèmes à cela : le premier, c’est qu’il n’existe aucune recette magique qui puisse vous permettre de changer sans effort et sans inconfort passager.

Le deuxième, c’est que toute technique doit être appliquée dans sa vie, avec régularité et sur le long terme, pour obtenir des résultats. Donc cela demande de la discipline.

La résistance utile

Dans certains cas, la résistance peut être utile.

Si vous êtes dans un processus de changement, que ce soit un travail personnel ou guidé avec un coach ou un thérapeute, vous allez forcément ressentir de la résistance à un moment donné.

C’est tout à fait bon signe. Cela veut dire que vous sortez de votre zone de confort habituelle et que vous allez vers des expériences nouvelles. Ou alors qu’un biais psychologique a été mis à jour par votre esprit conscient. Cela remet en cause tout ce en quoi vous avez cru jusqu’à présent, c’est normal que cela soit déstabilisant.

J’ai eu connaissance d’une étude de cas en coaching dans lequel se manifeste une résistance utile, que je vous rapporte.

Imaginons que vous ayez décidé de travailler sur votre prise de parole en public alors que vous êtes une personnalité réservée, sérieuse et réfléchie.

Votre objectif est d’arriver à bien faire passer votre message et à diminuer votre trac.

Vous avez pris pour modèle votre patron, un grand orateur, qui pratique l’ironie et qui est très à l’aise sur scène.

Il se peut alors qu’à un moment de votre travail vous ressentiez une résistance.

Cette résistance se produit parce que vous essayez d’être quelqu’un que vous ne pouvez pas être.

Vous essayez d’être une femme ou un homme de spectacle, à l’humour décapant alors que vous êtes une personne réservée et sérieuse. Notez-bien que « sérieux » ne signifie pas « ennuyeux » mais ça peut être le raccourci que vous en faites.

La croyance derrière cette envie de ressembler à ce grand orateur pourrait être que vous vous sentez faible dans votre côté réservé et vous voyez votre patron comme quelqu’un de fort dans son extraversion. Parce que c’est la croyance que la société nous projette. L’extraversion est valorisée (écoutez l’épisode « Introversion et hypersensibilité »).
Et personne n’a envie d’être faible.

Or, votre esprit inconscient est un volcan en activité permanente. Il contrôle à chaque instant la satisfaction de vos valeurs.

Par ce mécanisme de résistance au changement, votre inconscient vous signale donc que vous n’êtes plus en accord avec vous-même.

Cela ne signifie pas que vous ne pourrez pas progresser en prise de parole en public, mais il faudra trouver votre propre style. Celui qui est le plus fidèle à la personne que vous êtes.

Parce que oui, on peut changer. Mais pas pour devenir quelqu’un d’autre.

« Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris » Oscar Wilde

Comment savoir si ma résistance est utile ou néfaste ?

C’est parfois difficile de savoir si les raisons de nos résistances sont de bonnes ou de mauvaises raisons.

Parce que, dans une certaine mesure, des émotions inconfortables accompagnent toujours le changement.

Il faut alors bien réfléchir à la situation et se demander quelles sont les valeurs qui se manifestent (ou pas) derrière cette résistance.

– Est-ce que je ne veux pas changer car je ne suis pas prête à investir du temps et de l’énergie dans ce changement ? Auquel cas, c’est peut-être que ce n’est pas le bon moment ou que ce changement n’est pas aussi important pour moi que je le pensais ou que ce n’est pas la bonne façon d’effectuer ce changement.

– Ou est-ce que je ne veux pas changer car j’ai peur inconsciemment de renier une part de moi ? Auquel cas, je peux adapter mon changement pour qu’il reste accordé à mes valeurs.

Quatre conseils pour vaincre votre résistance au changement

Demandez-vous à quoi vous résistez

D’abord, rappelez-vous que la résistance est un mécanisme naturel, alors soyez indulgent avec vous-même.

Puis demandez-vous à quoi vous résistez. Soyez honnête avec vous-même. Demandez-vous si ce à quoi vous résistez fait partie des choses qui sont dans votre sphère de contrôle.

Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler. Cela peut être votre acceptation progressive du changement ou la recherche d’aide extérieure.

Débarrassez-vous de ce que vous ne pouvez pas contrôler. C’est une perte d’énergie et de temps que de penser à ce sur quoi vous n’avez aucun contrôle. Par exemple, vous n’avez aucun contrôle sur ce que les autres pensent de vous. Mais vous avez un contrôle sur vos propres pensées.

Adoptez une mentalité d’apprentissage

Tout change tout le temps. C’est une réalité de la Nature et de la vie. Résister au changement, c’est résister à la réalité. Au lieu de travailler si dur pour que les choses restent les mêmes, comment pouvez-vous vous adapter avec plaisir à ce fait objectif ?

Personnellement, je pars du principe que tout événement est une expérience.
Toute expérience m’apprend quelque chose, peu importe son issue. Et j’adore apprendre !

Si je n’avais pas fait un burnout, je ne serai pas là à vous parler aujourd’hui. L’expérience était douloureuse, elle a mis à mal ma santé mais j’en ai retiré de nombreux savoirs utiles à ma connaissance de soi et à ma progression personnelle.

C’est pourquoi je vous conseille d’adopter un état d’esprit d’apprentissage dans chaque situation.

Choisissez de croire que le changement est positif

Souvenez-vous que toutes les croyances sont des pensées que nous avons créées.
Par exemple, si vous pensez que le changement est effrayant ou difficile, il le sera.

Commencez par choisir de croire que le changement vous apporte forcément quelque chose de positif. Par exemple, vous pouvez choisir de croire que « le changement m’apprend à m’adapter », « le changement est facile », « le changement est intéressant, amusant » ou « le changement m’apporte de nouvelles opportunités ».

Lorsque vous choisissez cette façon de voir les choses, vous pouvez facilement adapter votre système interne en fonction des changements.

Ayez confiance en la vie et en votre capacité à saisir des opportunités

Il m’arrive de laisser passer des opportunités. La semaine dernière, j’ai vu une vidéo datée de 2 mois d’un blogueur que je suis depuis longtemps et dont j’apprécie énormément le travail. Il recrutait quelqu’un pour travailler avec lui et mon profil correspondait parfaitement !

Mais j’ai vu cette vidéo trop tard, le recrutement était bouclé.

Je choisis de penser que, lorsque je rate une opportunité, c’est que la vie va m’en présenter une plus grande prochainement.

Je ne suis pas branchée spiritualité, je suis plutôt pragmatique, terre-à-terre. Je sais bien que  croire cette pensée n’a rien de rationnel ou de logique. Mais c’est une croyance qui m’aide à avancer. Et il se trouve qu’elle a souvent été validée dans ma vie. Parce que garder son esprit ouvert et positif aide à voir et saisir les opportunités qui se présentent sur notre chemin…

Il est à présent temps de nous quitter, si vous avez apprécié ce podcast, merci de le partager. Cela m’aide à le faire connaître.

Je vous retrouve dans un prochain épisode. D’ici-là, prenez soin de vous.

À très bientôt !